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Résumé

Depuis une dizaine d’années, on note un intérêt grandissant pour une recherche plus inclusive des participants, ceux-ci n’étant plus uniquement un objet étudié, mais une partie prenante à l’ensemble du processus de recherche (Tremblay & Demers, 2018). La recherche collaborative ou participative vise à réunir des chercheurs et praticiens afin de créer un espace de co-construction des savoirs où s’enchâssent savoirs théoriques et savoir pratiques (Audoux & Gillet, 2015). Des avantages, dont les effets transformateurs, sont associés à la recherche collaborative, mais cette approche soulève également plusieurs questions (Plenchette, 2020). Notre communication s’intéresse à ces avantages et questionnements en prenant comme point de départ notre expérience de chercheur∙euse et de praticien comme référent. Nous proposons donc une auto-ethnographie d’un projet de recherche collaborative en cours. Ce projet réalisé en collaboration avec des chercheurs d’universités canadiennes et la Fédération culturelle canadienne-française a pour objectif de développer un outil de reddition de compte pour les artistes à partir du cadre d’impact du Conseil des arts du Canada. Nous retenons donc ce projet de recherche comme étude de cas unique où chercheurs et praticiens s’attarderont à leur expérience et implication personnelle dans ce projet. Les avantages dégagés après quelques mois suivant le lancement du projet et les enjeux ou questionnements ayant émergé de cette collaboration seront présentés. Nous aborderons donc des questions telles que le caractère scientifique de la recherche collaborative, le rôle de chaque individu, les processus de recherche, les type de résultats, la portée de ces résultats. Cette communication s’insère dans une réflexion plus large sur le rôle de la recherche en sciences sociales pour les différentes communautés scientifiques et pratiques : la recherche doit-elle servir à l’édification des connaissances ou permettre aux collectivités de se développer? La recherche peut-elle ou doit-elle atteindre ces deux finalités. Notre expérience propose une réflexion autour de ces questions.